Ce n'est que "l'entrée"!
De San Martin de los Andes à San
Carlos de Bariloche
On quitte temporairement
le Chili pour l'Argentine, et on entre dans la partie nord de la Patagonie. Le
trajet en bus est déjà une épopée, on aura mis 5h pour seulement
180kms : route de montagne contournant le volcan Lanin (enfin on
le voit celui-là!), passage de la douane chilienne et argentine,
puis piste traversant le parc national Lanin dans un paysage sec,
aride, jauni par un soleil qui semble avoir cogné tout l'été.
La végétation ne
reprend ses droits que quelques kilomètres avant d'arriver à San
Martin de los Andes, au bord du lac Lacar où on ne fait qu'une
courte étape de deux nuits, au Rose Garden chez Betty, une
colombienne adorable qui a fuit la bouillonnante et bruyante Bogota
pour s'installer ici, au calme, depuis une dizaine d'année. La 1ère
fois depuis le début du voyage qu'on se loue un petit studio, ça
fait un bien fou de se sentir chez soi ! On y serait bien resté une semaine chez Betty, peut-être y reviendra-t-on un jour...
Le lendemain, de San
Martin à Villa la Angostura, on loue une voiture à la journée pour
emprunter la route dite des 7 lacs. Attention aux chevaux sauvages! Cette route correspond à une toute
petite partie de la célèbre route 40 qui traverse le pays du Nord
au Sud, sur environ 5000 kilomètres, en longeant la Cordillère des
Andes. Réveil matinal … on voulait faire le lever de soleil au
bord d'un lac jusqu'à ce que … Pépita « On a oublié la marmite » !!! La marmite de salade de riz pour le pique
nique du midi étant resté dans le frigo, nous avons fait un petit
faux départ !
Puis finalement, on se
pause quelques jours à San Carlos de Bariloche, plaque tournante du
tourisme dans la région, de nombreuses activités, de la
randonnée... impossible de s'ennuyer ici ! Sauf que pour une
fois, on décide de ne pas faire grand chose! Ah si, on est monté au
Cerro Campanario... la marche est courte, 20 à 30 minutes, mais …
on a pris le télésiège ! La vue de là-haut est sublime...
Rien fait, c'est vite
dit... c'est que Bariloche offre d'autres choses tout aussi
intéressantes !
- Rapa Nui, un chocolatier reconnu, on ne résistera pas bien longtemps à s'offrir un petit assortiment (dont le chocolat noir fourré au dulce de leche, confiture de lait emblématique d’Amérique Latine) et à y prendre un pot de glace. La part est tellement grosse qu'on ne parle plus de boule mais de monticule !
- La bière argentine, la ville regorge de brasserie artisanale...et la liqueur de café en digestif!
- Et enfin, on s'est offert une « parillada » chez Tony, où l'étal de viande trône dans la salle comme à la boucherie. Service sur planches en bois, pas une, pas deux mais trois planches (pour éviter que la viande ne refroidisse de trop) pour un total de 1kg, accompagné d'1l de bière (pour 2 hein...). La légende dit que l'on pourrait couper la viande argentine à la petite cuillère. Force est de constater qu'on n'en est pas loin ! Un régal ! On est ressorti « lleno de carne » !
Mais ce petit séjour à
Bariloche a surtout été rythmé par le « Correo Argentino »,
autrement dit la poste locale. Avant de prendre le vol intérieur
direction El Calafate, on voulait à tout prix se délester d'une partie de notre matos… prévoyant de louer du matériel de compète si
on campe dans « le Sud » (à prononcer comme « Le
Nord » chez nous, genre on va se les peler!).
-Lundi : arrivée au
bureau de poste, une énorme queue, on s'est dit qu'on repasserait !
Première erreur !
-Mardi : on y retourne
quand c'est fermé (la pause étant de 13h à 16h...) puis on y
reretourne dans les horaires d'ouverture sauf que le jour est férié !
La commémoration de la Guerre des Malouines on ne l'a pas vu
venir...qui l'aurait vu ??
-Mercredi : le matin,
on accède enfin au guichet...la queue du premier jour c'était pour
récupérer les colis, pas pour les envoyer. Et là, on nous explique
qu'il faut d'abord qu'on fasse notre carton nous même (« tu
vas à la supérette d'à côté et tu en prends un ! »
Okéééé) puis qu'on passe par la douane ! On écume les
supérettes à la recherche d'un carton d'une bonne taille puis on
revient l'après-midi notre carton sous le bras, pour aller voir la
douane ! Il pleut...On en a déjà un peu marre de cette
histoire. Et là on arrive...la douane est fermée tous les
après-midi ! Bref on aura promené notre carton sous la pluie,
une activité fort dégourdissante et rafraîchissante !
-Jeudi : de bonne
heure, on accède enfin à la douane...Il aura fallu rouvrir le colis
pour inspection, puis le refaire et surtout...l'emballer dans des
poches plastiques pour cacher les inscriptions « fruits et
légumes, à maintenir au frais » ! Besoin d'autre chose ?
Non "ramène juste l'oseille et uniquement en cash !" Et quand il nous
annonce la douloureuse, on leur a laissé le colis, le temps d'aller
à la banque ! Mais ouiiii, il est partiiiii !! Enfin on l'espère!!
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