Delta du Mékong

 Oh mon bateau oh oh oh !!...

Nous avons voulu prendre le temps pour découvrir cette région tant il y a de possibilités. Nous avons fait l'impasse sur les plages du Sud (on en fera ailleurs !) pour nous y consacrer pleinement. Et après avoir fait étape à Ben Tre, Can Tho et Chau Doc, nous avons été conquis !

Nous l'avons exploré par (presque) tous les moyens possibles.

En bus local, pour rejoindre nos différentes destinations et ce ne fût pas une mince affaire ! Premièrement, il fallait jouer des coudes pour prendre le minibus pour rejoindre la gare de bus de Ho Chi Minh. Ensuite, à la gare, notre bus n'était pas noté sur les panneaux (« quand vous voyez arriver le bus avec le bon numéro, vous y aller ! », faut bien le guetter donc) puis nous avons eu droit à l'arrêt « on charge la roue de secours », puis l'arrêt « on fait le plein d'essence », heureusement on n'était pas pressé !

A pied, d'abord pour trouver notre homestay à Ben Tre. Le bus nous ayant laissé devant la porte arrière, il nous a fallu un petit moment pour trouver l'entrée ! Mais nous avons ensuite été ravis de découvrir un lieu très paisible avec des bungalows et des hamacs disséminés dans un jardin luxuriant!
Puis pour visiter Can Tho, la « capitale » du delta. On a tenté de se balader sous une chaleur humide étouffante, à aller voir pagodes, temples ou encore une statue d'Ho Chi Minh, une énorme statue.
Enfin, pour gravir le mont Sam à Chau Doc qui est un lieu de pélerinage très couru (avec des cochons grillés en offrande!). Les escaliers montent au milieu de bars improvisés, s'élevant de plus en plus et jouissant d'une belle vue sur les plaines alentours !
Dans tous les cas, rien de tel qu'un bon « Ca Phe Sua Dua » pour se rafraîchir en terrasse (un café au lait froid, délicieux !).
A noter les visites de fabrications traditionnelles de briques rouge (si si, cette région est réputée pour ses maisons en briques!), de bonbons à la noix de coco (depuis ils nous suivent partout, un bonbon et ça repart!), de tissages de nattes en carex et de fabrication de feuilles et nouilles de riz (Pépita et Pépito s'y sont essayés précautionneusement ! Attention à ne pas fendre la fine feuille!).

En bateau, à moteur ou à rames pour une navigation plus douce. Moyen incontournable pour vivre le delta du Mékong en plein cœur, emprunter les arroyos (canaux du Mékong), passer sous les branches des cocotiers d'eau à bord d'un « Sampan » (voir vidéo), naviguer dans les forêts inondées et s'approcher au plus près des marchés flottants. Ceux-ci étaient moins agités qu'espéré, le nombre de bateaux diminueraient chaque année, une tradition sans doute vouée à disparaître d'après notre guide...

A vélo, on aura fait un petit périple dans les alentours de Ben Tre (voir vidéo en fin d'article). Près de 40 kms de route goudronnée, de chemins en graviers, en terre, plus ou moins défoncés, de multiples ponts, traversant bon nombre de rizières et de hameaux reculés, observant les feuilles de riz sécher en bord de route, les pièces de boucheries suspendues à des crochets, les ouvriers travaillant la coco sous toutes ses formes ainsi que la mécanisation de la récolte du riz ! La moissonneuse avait l'air d'une nouveauté, un conducteur, une personne remplissant les sacs de riz et une dizaine d'autres autour qui regardaient la machine avaler la parcelle en un temps record !

Et enfin, parce qu'il n'y avait pas de vélo et que le taxi était bien trop cher, on loua un scooter, le temps d'une journée, notre dernière journée au Vietnam, pour se rendre à la forêt inondée de Tra Su. Première fois qu'on le tentait...il nous l'a rendu à sa manière...Après un faux départ (on réalise qu'on n'a pas assez d'essence et après avoir interrogé quelques passants on comprend que la station la plus proche est dans la direction opposée!), un trajet aller sans difficultés (un grand axe, on serre à droite!), on décide de rentrer par les rizières par de petits chemins...un premier petit pont franchi finalement à pied tant l'engin n'arrivait pas à grimper et surtout un second où en poussant le starter, la bête crachait de la fumée blanche et finit par ne plus répondre ! Nous voilà plantés en bord de route en pleine campagne ! Un monsieur s'arrêta quasiment de suite pour nous aider. On arriva tant bien que mal à communiquer, il appela notre hôtel, fit quelques essais non concluants, puis nous attendîmes 30 minutes l'arrivée d'un nouveau scout ! Ouf!

C'est sur ce petit aléa que se termine le Vietnam, le passage au Cambodge se fera le lendemain par voie fluviale en remontant le Mékong!

NB 1 : on a toujours bien mangé ! Surtout les rouleaux de printemps à rouler soit même à partir de plein d’ingrédients dont le poisson grillé de 2 kgs posé au milieu de la table ! Merci à notre hôte sur Can Tho pour nous avoir indiqué de supers "Can Tin" locales !

NB 2 : nous avons encore été touchés par la gentillesse des vietnamiens avec de bons moments de partage malgré la barrière de la langue, comme notre rameuse de sampan qui nous invite chez elle et part nous décrocher deux noix de coco ou la dame d'un restaurant de rue qui nous régale en nous offrant des morceaux de pastèque ou encore le jeune qui nous a aidé à porter nos vélos pour passer un passage délicat !